Convivialité
Convive et convivialité : même famille, sens différents
Si le mot « convive » éveille en nous l’image d’un repas autour d’une table de préférence bien garnie, « convivialité » ouvre d’autres horizons.
En effet, pas de convives sans agapes. Faut-il pour autant manger pour faire preuve de convivialité ?
Un dictionnaire précise qu’il s’agit du « caractère chaleureux des relations entre les personnes au sein d’un groupe, d’une société ».
Belle définition qui nous renvoie à notre appartenance, qu’il s’agisse de notre famille proche et élargie, de nos amis, notre quartier, et bien plus loin : en bref tous ceux qui composent notre et nos groupe(s), notre société.
Vu la diversité de nos intérêts, nos familles à géométrie variable, les ponts lancés au travers des continents, notre convivialité elle aussi revêt des formes diverses, mouvantes au gré des intérêts, des moyens dont nous disposons et des sensibilités.
Parfois, ce sera en effet un repas, tout simple ou plantureux. Parfois, un café autour de la table de la cuisine, un verre au bistrot du coin ou à la cantine. Un goûter impromptu après l’effort physique, la visite d’une exposition ou une épuisante séance de shopping !
C’est vrai que la convivialité appelle souvent le partage d’aliments. Après tout, compagnon veut bien dire « partager le pain », non ?
Eh oui, partager et non seulement consommer ! C’est autre chose que de composer ensemble ce qui rassemblera les convives. La fête commence déjà dans la joie des préparatifs, la petite aventure d’assembler les apports parfois disparates : est-ce si grave de présenter un menu quelque peu anarchique ? Après tout, notre ouverture au monde nous permet d’apprécier des mélanges parfois étonnants ! Et l’affection pour notre communauté nous portera sans doute à l’indulgence pour quelques fautes de goût…
J. Daloze
www.jacquelinedaloze.be