Manger un carré de chocolat

Manger un carré de chocolat

riggiline . Publié dans Alimentation / Diététique, Nutritionniste 1581

Je vous propose de faire un exercice pour satisfaire nos papilles : nous allons manger ensemble un carré de chocolat.

Je vous préviens : il ne s’agit pas de se jeter sur la plaquette pour s’enfiler un-à-un les petits carrés jusqu’au dernier. Nous partons pour un voyage, avec la sophrologue Laurence Roux-Fouillet. Vous allez voir que manger un carré de chocolat, si l’on s’en donne la peine, ça peut ressembler à une aventure presque aussi fabuleuse que celles du Baron de Munchausen. C’est parti :

« Installez-vous pour ne pas être dérangé. Posez devant vous votre chocolat et regardez-le. Contemplez-le : taille, forme, couleur… Vos yeux ont déjà repéré ce petit éclat de noisette qui vous renseigne sur son praliné, même si votre cerveau intègre qu’un carré de cette taille, ça ne suffira jamais… »

« Prenez-le ensuite entre le pouce et l’index et appréciez son poids, son contact froid. Examinez-le sur toutes ses faces. Sentez qu’il se liquéfie doucement contre la pulpe de vos doigts, que vous aimeriez bien lécher. »

« Approchez-le de votre nez et respirez. Les effluves de cacao montent vers vos narines et chatouillent votre bulbe olfactif. Votre cerveau décode cette information et vous envoie déjà un sentiment de joie ! Respirez-le ainsi à plusieurs reprises, pour vous imprégner de son odeur. »

« Posez-le à présent sur votre langue, sans rien faire d’autre que de constater son volume entre votre langue et votre palais, sentir son contact un peu froid…Réalisez qu’il commence à fondre. Et là, vos papilles reçoivent les différents goûts : l’amertume du chocolat noir, le sucré du praliné… Interrogez-vous : sur quelle partie de votre langue ces goûts sont-ils le plus présents ?Prenez conscience de la modification de la structure de votre bouchée de chocolat, qui de « dure » devient « molle », voire « liquide »».

« Croquez doucement, en écoutant les bruits fabuleux qui résonnent dans votre bouche, amplifiés par votre boîte crânienne. La rétro-olfaction projette vers votre arrière-bouche de nouvelles effluves, accentuées par la chaleur ; les arômes se développent.Dégustez ainsi votre bouchée jusqu’à la fin, afin qu’il n’en reste plus aucune trace. Enfin, prenez quelques instants pour vous remémorer toutes ces sensations : visuelles, tactiles, olfactives, auditives, gustatives. »

Regardez votre montre : plus de 10 minutes se sont écoulées. Vous n’avez mangé qu’un seul carré, mais qui sait jusqu’où vous êtes allé…

Amicalement,

Florent Cavaler

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