LE PATCHWORK

LE PATCHWORK

riggiline . Publié dans Ateliers créatifs, Loisirs 3583

 teddy-bear-937773-mPatchwork, ce terme vient de l’anglais et signifie, traduit littéralement, « travail de morceaux ». Le terme de « patchwork » est généralement donné à tout ouvrage exécuté à l’aiguille et consistant à assembler différents morceaux de tissu en les cousant côte à côte, comme dans une mosaïque, dans le but de réaliser une création textile.

Le patchwork emploi deux techniques principales :

  • La première, la plus usuelle, est le « pièce-quilt » : morceaux de tissu assemblés les uns aux autres et formant à eux seuls l’ouvrage désiré ;
  • La seconde, l’ « appliqué-quilt » : morceaux de tissu découpés, assemblés et disposés en motif qui sont ensuite appliqués sur une pièce d’étoffe. Ce dernier procédé est parfois plus riche, plus raffiné ; il était surtout employé dans la seconde partie du 19e siècle, à l’époque où les tissus se faisaient moins rares et moins chers. Il se rapprocherait un peu d’une technique de « broderie » très rapide.

Par extension, le nom de patchwork a été donné à tout ouvrage exécuté avec des morceaux de cuir, de fourrure, de feutre, de papier,..photo 2
Dans cet ouvrage, seul le patchwork de tissus retiendra notre attention : moyen traditionnel pour transformer en quelque chose de joli et d’utile des bouts de tissus dépareillés. Nous nous attacherons surtout à développer la technique du « pièce-quilt » , plus traditionnel, plus économique et peut-être plus authentique.

On a cru longtemps que les pays anglo-saxons étaient le berceau du patchwork. En fait, les origines exactes en sont inconnues.
La date de l’introduction du patchwork en Angleterre est inconnue : il est possible que ce soit à l’époque des Croisades… Un fort ancien patchwork (1680) est exposé au Victoria and Albert Museum, à Londres, et de très beaux couvre-lits aux motifs traditionnels sont visibles au Musée Américain, à Claverton Manor, près de Bath.

On a parfois tendance à ne penser qu’aux courtespointes quand on prononce le mot de patchwork. Il est certain qu’étant objet de première nécessité, beaucoup furent confectionnées et conservées jusqu’à nos jours. Mais d’autres objets plus usuels avaient et ont encore la faveur des amateurs de patchwork.

En Angleterre les jeunes filles ne devaient pas obligatoirement coudre leurs propres courtepointes comme en Amérique, mais il était d’usage que la mère de famille confectionne un « quilt » pour chacune de ses filles et pour chacun de ses fils également. Durant l’hiver, chacun, suivant le temps dont il disposait, aidait à cette fabrication, les fils comme le père ! Et dans les grandes armoires, on conservait une provision de quilts tout neufs, prêts à être utilisés ou à être offerts. Bien jolie coutume en vérité, qu’on aimerait voir se perpétuer !

photo 1Les livres relatent qu’il fallait qu’une jeune fille possède 13 quilts dans son trousseau de mariage : un par mois de l’année et le 13ème, son plus beau, pour les circonstances exceptionnelles (mariage, naissance du premier fils,…). C’était à l’époque des fiançailles, lors d’une grande réunion (« la quilting-partie » ou « quilting-bee), que la 13ème courtepointe était achevée : chaque participant était invité à coudre quelques points, et même les hommes apportaient leur contribution à ce travail. Cette rencontre se terminait joyeusement par un souper et un bal.

En France, depuis des générations ce travail de patchwork était surtout exécuté à la campagne par des villageoises pendant les longues soirées d’hiver, ou par de petites couturières qui façonnaient des habits avec les « chutes » de tissu ou raccommodaient de façon astucieuse des courtepointes et des couvertures usées avec des applications d’autres tissus. Très expertes dans l’art de manier l’aiguille et poussées par un instinct d’économie, elles aussi ont réalisé parfois de véritables œuvres d’art, très personnelles, dont certaines ont été conservées jusqu’à nos jours au fond de grandes et belles armoires paysannes. Il est certain toutefois que le patchwork n’a pas atteint en France le degré de perfectionnement auquel il est parvenu dans les pays anglo-saxons.

Le patchwork qui ne nécessite ni installations coûteuses, ni motrices très compétentes en couture, ni matières premières onéreuses, semble offrir à ces personnes un vaste champ d’activités nouvelles à explorer. Il suffit de commencer et il n’y a aucune raison pour que ces personnes-là ne s’enthousiasment pas à leur tour pour l’art du patchwork : leur imagination se réveillera ou s’éveillera pour de charmantes compositions utiles ou décoratives.photo 4

QUI PEUT FAIRE DU PATCHWORK ?

Chacun, suivant ses capacités, peut s’exercer au patchwork, véritable jeu de construction de formes et de couleurs :

  • Une femme qui craint de s’enliser dans les tâches routinières et monotones du ménage pourra s’évader en exerçant son goût, son adresse, son imagination à  la conception d’un patchwork qu’elle harmonisera aux couleurs de son ameublement pour embellir son foyer ;
  • Une mère (ou une grand-mère) passera agréablement un après-midi de week-end ou de vacances pendant que ses enfants (ou petits-enfants) s’amusent ;
  • Une éducatrice pourra faire concevoir un patchwork par un groupe d’enfants et chacun préparera une partie du travail, puis chaque phase de l’ouvrage sera pensée et exécutée par les divers enfants. Le patchwork terminé sera une œuvre collective de décoration dont chacun sera fier car il aura mis en valeur les qualités personnelles de tous ;
  • Un jeune enfant peut, seul, choisir un objet simple et l’exécuter en patchwork sans l’aide d’un adulte, et ce sera pour lui une grande joie que d’offrir un set de table ou un petit tablier original pour la « Fête des Mères » ou pour un anniversaire, sans avoir à briser sa tirelire .
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